Des projets d’envergure

L’aménagement de cet immense espace, au cœur d’une ville en pleine mutation, suscite les plus vifs intérêts. Dès le dernier quart du XVIIIe siècle, de nombreux projets voient le jour.

Dans un premier temps, à l’instar de l’architecte Lhote, le château est conservé, seuls ses glacis sont aménagés (1775). Peu à peu, l’idée de démolir la forteresse fait son chemin. Cette destruction présente l’avantage de libérer de vastes terrains et autorise la conception d’un nouveau quartier. Ainsi en 1785, Victor Louis imagine une place en l’honneur de Louis XVI – la place Ludovise – mais ce projet ne se concrétise pas. 

Par la suite, deux concours sont successivement organisés. Le premier, dont le programme est daté du 21 fructidor an V (7 septembre 1797), consiste en l’érection d’un monument triomphal à l’emplacement de la forteresse et de ses glacis. Le second, daté du 27 fructidor an VI (13 septembre 1798) et prolongé l’année suivante, propose la construction d’un « monument à la gloire des armées de la République et à la Paix glorieuse ». 

Malgré les nombreuses réponses d’architectes locaux et nationaux, ces concours n’aboutissent pas. Finalement, en septembre 1816, une ordonnance royale confirme la démolition de la forteresse. Deux ans plus tard, les premières constructions sortent de terre et donneront à la place son aspect actuel.


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