#: locale=fr
## Tour
### Description
tour.description = Visite virtuelle d'une exposition des Archives de Bordeaux Métropoles
### Title
tour.name = Bordeaux-Les-Bains
## Skin
### Button
Button_06C69004_1155_F414_41AF_872D86048A0C.label = Son
Button_06C69004_1155_F414_41AF_872D86048A0C_mobile.label = Son
Button_1426F5CC_0D4D_FE48_419C_CFC47FF699C0.label = Points d'intérêts
Button_1426F5CC_0D4D_FE48_419C_CFC47FF699C0_mobile.label = Points d'intérêts
Button_15BE2810_0D43_55D9_41A2_003CEA8578AE.label = Options
Button_15BE2810_0D43_55D9_41A2_003CEA8578AE_mobile.label = Options
Button_1C30A0CB_0CC3_5648_418E_AC7C9A077F2B.label = Paramètres :
Button_1C30A0CB_0CC3_5648_418E_AC7C9A077F2B_mobile.label = Paramètres :
Button_1D92B7C1_0CC5_5ABB_4192_F79D0856CE5A.label = Twitter
Button_1D92B7C1_0CC5_5ABB_4192_F79D0856CE5A_mobile.label = Twitter
Button_1DA6FFF6_0CC5_6A59_4166_169A7E6EDD14.label = Plein écran
Button_1DA6FFF6_0CC5_6A59_4166_169A7E6EDD14_mobile.label = Plein écran
Button_1DB5323F_0CC5_75C8_41A3_7420ED3A1C48.label = Gyroscope
Button_1DB5323F_0CC5_75C8_41A3_7420ED3A1C48_mobile.label = Gyroscope
Button_1DBAD441_0CC5_7DBB_41A8_B567689D6FDB.label = Texte dicté
Button_1DBAD441_0CC5_7DBB_41A8_B567689D6FDB_mobile.label = Texte dicté
Button_1E424361_0CDE_FA7B_41A6_C62E9E73D567.label = Facebook
Button_1E424361_0CDE_FA7B_41A6_C62E9E73D567_mobile.label = Facebook
Button_2A69CB08_086C_4B35_417E_F454AF97117F.label = Mode VR
Button_2BE4478A_087C_7B4E_4182_4A9F37FC5148_mobile.label = Mode VR
### Tooltip
IconButton_BB2AF74A_A2CD_407D_41DF_334ED829BE7C.toolTip = Gyroscope
IconButton_BB2AF74A_A2CD_407D_41DF_334ED829BE7C_mobile.toolTip = Gyroscope
## Media
### Description
photo_02315537_08B2_DE73_4186_13E9811E7486.description = Projets de Louis Madeline, 1931 . \
Dessin au crayon graphite et encre. \
Bordeaux 206 M 15. \
photo_02E08069_08B2_761F_4175_3BF4D7E961F4.description = Projet de Louis-Hippolyte Boileau, 1931. \
Dessin à l’encre. \
Bordeaux 206 M 30. \
photo_02E18D58_08B2_4E3C_419B_5848253BE7C9.description = Projet de Louis-Hippolyte Boileau, 1931. \
Dessin à l’encre. \
Bordeaux 206 M 31. \
photo_02E22831_08B2_B60F_4199_CE957AD5CEBA.description = Projet de Raoul Jourde, 1931. \
Dessin à l’encre. \
Bordeaux 206 M 25. \
photo_02E3339D_08B2_5A34_4188_CFF9A735C432.description = Projet de Raoul Jourde, 1931. \
Dessin à l’encre. \
Bordeaux 206 M 26. \
photo_02E4C428_08B3_DE1C_4189_7CAA105CA583.description = Projet de Joseph Marrast, 1931. \
Dessins au fusain et crayon graphite. \
Bordeaux 206 M 39. \
\
photo_02E520C8_08B3_F61C_419A_745A9A83AF97.description = Projet de Joseph Marrast, 1931. \
Dessins au fusain et crayon graphite. \
Bordeaux 206 M 38. \
photo_02E55079_08B3_B6FC_419D_248A5F38FDE2.description = Projet de Raoul Perrier, 1931. \
Encre et gouache sur papier. \
Bordeaux 206 M 34. \
photo_02E61FFA_08B3_C9FC_418B_D625E0639C90.description = Projet de Raoul Perrier, 1931. \
Encre et gouache sur papier. \
Bordeaux 206 M 35. \
photo_02EAFE50_08B2_CA0D_419D_E83F4461923D.description = Projets de Louis Madeline, 1931 . \
Dessin au crayon graphite et encre. \
Bordeaux 206 M 20. \
### Subtitle
album_12ADBE77_082C_4DDB_419C_F26ABF3DFE82.subtitle = Projets livrés par les architecte du concours organisé pour la construction de la piscine Judaïque ( 1931)
### Title
album_12ADBE77_082C_4DDB_419C_F26ABF3DFE82.label = Concours piscine Judaïque
map_5F016110_15C3_37D8_41AD_9716AFB588FC.label = Plan
panorama_6D472F91_7D42_802E_41C5_44F63BCE8F54.label = Entre médecine et thermalisme
panorama_6D85C8FF_7D42_81D3_41DC_F24713865265.label = La pratique des bains
panorama_6F181DC6_7DC7_8035_41D9_69E78DB6763F.label = Extérieur 1
panorama_708D8B78_7D41_80DD_41C8_FCB6249FF410.label = La pratique des bains
panorama_72317118_7D4E_805E_41CC_831B2DE6AE62.label = L'entretien physique du corps
panorama_7237058B_7D41_8033_41CA_604541833C1D.label = Les bains flottants
panorama_727C8619_7D46_805F_41D8_FA382DA55C07.label = Coucours de la piscine judaïque
panorama_728E0ECD_7D47_8036_41C9_04174ECF4CDD.label = L'oeuvre des bains à bon marché
panorama_73ACD57C_7D43_80D6_41D8_FCBC2C59FDE8.label = L'Hygiène publique
panorama_73B79B8D_7D43_8037_41DA_90284A1B889D.label = Introduction
photo_02307A1E_08B2_4A35_4197_ED5302687BD0.label = Bordeaux 1 S 16368
photo_02315537_08B2_DE73_4186_13E9811E7486.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_0206_M_0015_B
photo_0232F7DC_08B2_7A35_4168_0633ACAA2136.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_Fi08_B_0118_B
photo_023310D0_08B2_D60D_4189_8CBBFF968A02.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_0900_I_0001_016_B
photo_0233569A_08B2_7A3D_419F_29FEE0C42485.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_Fi05_C_0001_B
photo_0233949D_08B2_BE37_4177_8994B475B2BC.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_Fi40_B_0799_01_B
photo_0236EB99_08B2_4A3F_4191_1192EAC2F0DC.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_Fi23_E_0006_00_B
photo_0236FAA2_08B2_4A0D_41A0_418985294F8B.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_0206_M_0034_B
photo_02CC372A_08B2_DA1C_4195_D8A446ED92B9.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_5010_M_0007_001_B
photo_02CDB717_08B2_DA33_418D_E5D6346A55CE.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_Fi23_J_0002_B
photo_02CE31FD_08B2_59F7_418C_2CB8956152DB.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_Fi07_K_0001_REC_023_P004_B
photo_02D07CD6_08B2_4E35_4198_E35522FC7745.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_0115_M_0003_001_B
photo_02D2D161_08B5_D60F_4196_E6DEF719EE08.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_Fi52_D_0193_30PP19_B
photo_02D5B824_08B2_5614_4186_2DD419C55BD4.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_Fi21_R_0035_REC_125_B
photo_02D6B177_08B2_D6F4_4198_396E9770ECE6.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_Fi40_B_0169_B
photo_02E9E1D6_08B2_5634_4194_0636A05B5F46.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_0000_BB_0125_P110_B
photo_1DB7F509_08F2_5E1F_41A0_9ED8C4D92895.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_0900_I_0001_017_B
photo_614904FE_78CD_D6C1_41D1_B923F01790AD.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_CLICHE_00184_B
photo_624646F5_783A_D2C2_41DD_7FD9600F8AF3.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_Fi04_E_0011_01_B
photo_6E32BC7E_78F3_BE51_41B6_D78011C0EEF3.label = art-contemporain-eau-sauvage-vivant-dynamique-contraint-artiste-laurent-valera
photo_87C69C3C_B4B9_2441_41D7_15B69A259F3A.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_Fi21_A_000_B
photo_896DB10E_8313_03AA_41D9_AA44D877CAA6.label = IMG_1298
photo_97D0E9FD_B47A_EFC3_41E2_7082192A9C09.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_Fi40_B_0757_B
photo_ADD8D2C3_A770_D9EC_41AB_3E11E511A054.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_0900_I_0001_017_B
photo_BCEAA05F_B65A_EB48_41D0_1C8D77DEBE58.label = FR-ABM243300316_BORDEAUX_Fi40_B_0757_B
video_1C17E86C_08DD_D615_4174_48274BB2352A.label = Transition2
video_38789A5F_0834_D5CB_4185_E9296C1496B1.label = Laurent Valera_Mabellevisite
video_3A699816_082C_D55D_419A_BE06DB37C275.label = Intro Cyril_Ma belle visite
video_6B89C3E0_784E_F2C2_41D5_F8A15493A17A.label = Flow
video_8DD396E3_8311_0E9A_41DC_79A07BA33C57.label = Bout-à-bout_Archives Bains
## Popup
### Body
htmlText_0C039B54_11AD_3434_41A2_73EA16085E46.html = Le 1er mars 2016, sont créées les Archives Bordeaux Métropole.
Elles regroupent les archives de Bordeaux Métropole, ainsi que celles des communes membres ayant choisi de mutualiser ce domaine d'activité.
Les Archives Bordeaux Métropole sont l’un des trois premiers services intercommunaux et communaux de France par l’importance de leurs fonds.
Le Tub, s.d
Huile sur toile d’Adolf Ernest Gumery (1861-1943)
Musée des beaux-arts de Bordeaux, Bx E 1233
Une toile comme confidence d’un moment intime … Dans le décor familier d’un intérieur domestique, deux enfants s’adonnent à leur toilette. Gumery traduit cette expérience sensorielle éphémère avec la fraicheur d’une image innocente. Cette scène d’hygiène corporelle est un moment suspendu paisible et lumineux qui tient de l’universel.
Bien commun, 2020.
Sculpture de Laurent Valéra.
Robinet en laiton et tube acier chromés or, bloc de résine transparente.
Le 1er mars 2016, sont créées les Archives Bordeaux Métropole.
Elles regroupent les archives de Bordeaux Métropole, ainsi que celles des communes membres ayant choisi de mutualiser ce domaine d'activité.
Les Archives Bordeaux Métropole sont l’un des trois premiers services intercommunaux et communaux de France par l’importance de leurs fonds.
Vue de la Garonne prise sous le quai de la Bourse, ca. 1821-1823.
Aquarelle et gouache de Louis Garneray (1783-1857).
Bordeaux Fi XL B 799.
Un nouvel acteur intervient, Maillot, lequel souhaite établir de nouveaux bains face à la Bourse, près de la cale du Chapeau Rouge, à proximité des bains du Chapeau Rouge.
Les plans attribués à l’architecte Michel-Jules Bonfin sont dressés le 7 mai 1798. L’autorisation est accordée le 16 août, malgré les protestations des concurrents, des capitaines de navires et négociants, de la police du port.
L’ouverture a lieu en avril 1800. Les bains apparaissent ici au centre de la représentation, en bordure du quai.
Les Bains publics des Quinconces, 1840.
Aquarelle d’Auguste Bordes.
Bordeaux Fi XXI R 35 recueil 125.
La Société des Bains des Quinconces
Dans la volonté d’embellir la ville et de réaménager les terrains des Quinconces, la Ville souhaite faire disparaître du paysage les anciens bains devenus vétustes, mais n’en a pas les moyens. Un traité est passé avec une société expressément créée, la « Société des bains des Quinconces ».
En échange de la mise à disposition des terrains, elle finance les constructions et en assure l’exploitation pour une durée de 99 ans à compter du 1er janvier 1826.
L’architecte Michel Laclotte imagine deux confortables établissements de bains publics chauds, construits symétriquement aux deux extrémités des allées, face au fleuve.
Conçus comme des lieux de plaisir modernes agrémentés de jardins et de terrasses, mais d’une architecture sévère, directement alimentés par l’eau du fleuve et dotés d’installations techniques complexes, Bains du Chapeau Rouge et Bains des Chartrons contribuent à l’équilibre monumental de la place des Quinconces.
L’ouverture des Bains du Chapeau Rouge a lieu le 1er août 1826 ; celle des Bains des Chartrons, davantage destiné aux traitements et usages thérapeutiques, en octobre.
Mais l’entreprise devient au fil du temps incertaine, de plus en plus concurrencée par de nouveaux établissements.
Après rachat de la concession par la Ville, la démolition est actée en séance du conseil municipal du 1er mars 1898.
Les Bains flottants de la Bastide et les Bains de la Grave rive gauche, ca. 1880.
Papier peint tiré d’un cliché sur verre attribué à Ernest Labadie.
Bordeaux Fi cliché 184.
Le bain en eau vive persiste, mais reste dangereux.
L’administration s’organise, encore : on reprend les anciennes ordonnances pour désigner des cales pour les hommes et les femmes, lutter contre les imprudences et les noyades, tenter de mettre un terme aux scènes de nudité.
Les nouveaux bains flottants apparaissent alors comme une solution. Pourtant, ces installations sont encore insuffisantes et peu ouvertes à une pratique démocratisée du bain. Les initiatives privées vont dès lors se multiplier tout au long du siècle.
Flow, 2020.
L’eau de la Garonne, vidéo de Laurent Valéra.
Séquence de 1 min 04 montée en film d’une heure.
Les Bains Girondins devant les chantiers navals, 1876.
Tirage d’une photographie d’Alphonse Terpereau.
Bordeaux Fi IV E 11.
En novembre 1867, les deux associés Videau et Rousseau se séparent. Jean-Louis Rousseau investit dans une autre réalisation, les Bains girondins, malgré les protestations de Videau.
L’établissement est placé à Paludate, au droit des chantiers navals. Ces bains se veulent alors les plus modernes : piscine de pleine eau et cabines dotées de baignoires. Ils se dressent sur deux niveaux de galeries, protégées de garde-corps à croisillons de bois.
Mais cet emplacement pose problème : un rapport médical du 15 août 1869 s’émeut de la qualité des eaux sanguinolentes provenant des abattoirs et s’écoulant autour de la nouvelle école. Qui plus est, la localisation près des chantiers navals impose le déplacement des bains à chaque mise à l’eau des navires. Rousseau obtient en mars 1873, après bien des péripéties, le droit d’installer les bains quai de la Monnaie.
Au début du XXe siècle, les Bains girondins deviennent un lieu incontournable d’entraînement pour les clubs sportifs, et accueillent régulièrement des compétitions, comme le championnat de France de natation des sourds-muets le 17 août 1920.
La belle aventure s’achève à la fin de la seconde guerre mondiale.
Lettre adressée au maire de Bordeaux par un administré, relative au désordre engendré par « la nudité sauvageresque » des hommes se baignant en eau-vive dans la Garonne,
1er juillet 1860.
Bordeaux 900 I 1.
Mœurs, noyades, la Ville cherche des solutions et la police s’efforce de faire respecter les règles. Mais les imprudences et les comportements indécents perdurent.
Retranscription lue :
Bordeaux le 1er juillet 1860
Je fus fort étonné, hier au soir, en me promenant sur le parapet du pont de voir vos administrés se baigner comme de véritables porcs dans une nudité complète étant fort étonné de voir des dames regarder ce beau coup d’œil. IL me semble qu’il vous serait bien facile d’y remédier en défendant à tout baigneurs de se mettre à l’eau sans un caleçon ou au moins quelque autre chose pour cacher cette nudité sauvageresque qui dans le fond de leur forêt ne pas ???
Je compte donc sur votre bonne volonté pour mettre un terme à cet abus, en attendant le plaisir de voir un peu de réforme sur cette matière-là.
J’ai l’honneur de vous saluer.
Cadet Minvielle.
Les Bains flottants de la Bastide et les Bains de la Grave rive gauche, ca. 1880
Papier peint tiré d’un cliché sur verre attribué à Ernest Labadie
Bordeaux Fi cliché 184
L’essor des pratiques au XIXe siècle
Le bain en eau vive persiste, mais reste dangereux.
L’administration s’organise, encore : on reprend les anciennes ordonnances pour désigner des cales pour les hommes et les femmes, lutter contre les imprudences et les noyades, tenter de mettre un terme aux scènes de nudité.
Les nouveaux bains flottants apparaissent alors comme une solution. Pourtant, ces installations sont encore insuffisantes et peu ouvertes à une pratique démocratisée du bain. Les initiatives privées vont dès lors se multiplier tout au long du siècle.
Les Bains flottants de la Bastide depuis le cours Victor Hugo,
ca. 1880.
Tirage d’une photographie d’Alphonse Terpereau.
Bordeaux Fi XL B 169.
Si l’idée d’installer des bains à La Bastide germe dès 1838, l’histoire de cet établissement est intimement liée à l’action des propriétaires des bains de la Grave, Videau et Rousseau.
L’ouverture officielle des nouveaux bains a lieu le 8 juin 1867. Cet établissement, alliant élégance et confort des cabines, est destiné à la population aisée de la ville qui a répugnance à se baigner dans l’établissement de la Grave depuis la création des bains gratuits.
Une cabine à bains chauds reste néanmoins à disposition du bureau de bienfaisance de La Bastide.
Ces bains rencontrent le succès et reçoivent des baigneurs toujours plus nombreux. Ils accueillent par ailleurs les premiers championnats de natation du Sud-Ouest le 18 août 1896.
C’est pourtant cette même année, le 16 septembre 1896, qu’ils disparaissent sous les yeux de la foule, victimes eux aussi d’un incendie.
Projet, élévation d’une morgue et dépôt de noyés, 1843.
Dessin sur calque de Gabriel Joseph Durand.
Bordeaux 5010 M 7.
La pratique des bains en rivière est dangereuse. Malgré de nombreuses réglementations, on déplore chaque année dans la seconde moitié du XIXe siècle plus d’une centaine de noyés.
L’apprentissage de la natation devient un enjeu. Les établissements de bain flottants appelés aussi écoles de natation apparaissent comme une solution.
Classification des balnéations tirée de l’étude.
Aperçus généraux sur les bains de J.
Moulinié ex-chef interne de l’hôpital St-André de Bordeaux (1787-1842), s.d.
Bordeaux 1 S 16368.
Projet initial pour l’établissement des Bains-douches de Son Tay, ca. 1934.
Plan imprimé de d’Welles.
Bordeaux 115 M 3.
Peu de temps après la Bastide, un autre secteur de la ville est modernisé.
Les bains de la rue Son Tay viennent compléter le maillage dans le secteur de la gare.
L’établissement, également de style Art déco, est inauguré le 17 février 1934.
Coupe, 1860.
Dessin à la plume et aquarelle de Jean-Baptiste Lafargue.
Bordeaux Fi VII K 1, pièce 14, recueil 23.
La construction de lavoirs publics modèles est conçue par les pouvoirs publics comme un dispositif majeur dans la lutte menée pour l’assainissement des conditions de vie et l’hygiène de la classe ouvrière.
La question de la propreté du linge, cruciale, est compliquée. Absence de pièce dédiée au séchage du linge dans les logements, manque de vêtements de rechange : on remet sur soi des vêtements humides voire malpropres. À Bordeaux, la blanchisserie du linge est mal organisée.
En 1858, deux personnalités bordelaises, Alfred Decaze et Gustave Dezeimeris, militent pour la création d’établissements de blanchissage et de lavoirs publics. La « Société des lavoirs publics de la ville de Bordeaux » est fondée le 26 novembre 1860.
En 1893, Bordeaux compte 4 lavoirs publics : le lavoir de la rue Belleville (1861), le lavoir de la route de Bayonne (1862), le lavoir à vapeur du boulevard du Tondu sur le Peugue (1878) et le lavoir de la rue des Vignes (1885).
Le Hammam, angle des rues Vital-Carles et des Trois-Conils, 1903.
Grand dessin publicitaire de l’imprimerie Delmas, monogramme F. M.
4 Fi 38.
En 1895, le docteur Léon Réjou ouvre un institut, à l’angle de la rue Vital-Carles (n°43-45) et de la rue des Trois-Conils. Communément appelé le « hammam » en raison de son architecture orientalisante, la réalisation est confiée à l’architecte Pierre Durand.
La maison offre de véritables soins d’hydrothérapie : bains de sudation turco-romains, bains ordinaires, bains médicamenteux, massothérapie, …
Fontaine Figueyreau, 1801.
Aquarelle de Pierre Brun .
Bordeaux Fi XXIII E 6.
Dans cette recherche d’hygiène publique et individuelle, les fontaines, constituées en un réseau que l’administration cherche à perfectionner, assurent directement l’alimentation en eau potable, ingérée, et deviennent un enjeu sanitaire.
Leur surveillance est jugée primordiale et des mesures sont prises dès 1718. Mais les mauvaises pratiques persistent.
Tour à tour convoitée, redoutée, maltraitée, domestiquée, l’eau - un des quatre éléments naturels de la culture occidentale – redevient un élément fondamental de l’hygiène au XVIIIe siècle.
Elle est un bien précieux dont se multiplient ainsi les usages au fil du temps : l’eau qui lave, l’eau qui soigne, l’eau qui fortifie, l’eau qui délasse.
Et si l’histoire de Bordeaux est intimement liée à celle de son fleuve, c’est bien l’eau qui en constitue l’essence même.
Depuis l’Antiquité, les Bordelais se baignent dans la Garonne. À partir du XVIIIe siècle, les pratiques évoluent et les techniques se développent : des bains flottants sur le fleuve aux bains-douches dans les quartiers, des établissements d’hydrothérapie à la natation en piscine.
Dans cette incroyable aventure, les sieurs Maillot et Rivière, entrepreneurs aux noms prédestinés, écrivent, comme de nombreux autres acteurs, les pages de cette histoire méconnue.
L'oeuvre des bains à bon marché, 21 quai de la Monnaie, 1893.
La Gironde illustrée.
Bordeaux Fi V C 1.
« Propreté donne santé ». L’Œuvre des Bains à bon marché, fondée le 12 avril 1892 ouvre officiellement le 5 janvier 1893 sous l’impulsion de Charles Cazalet (1858-1933), adjoint au maire.
Le fonctionnement repose non pas sur la gratuité qui aurait pu être mal perçue, mais sur des prix très bas. Bordeaux ouvre le premier établissement en France 21 quai de la Monnaie, proposant bains-douches chauds et froids.
Après des débuts mitigés, l’œuvre se développe avec de nouveaux sièges, et le succès est grandissant. Devant les services rendus à la population, l’œuvre des bains-douches est reconnue d’utilité publique le 7 février 1902.
Elle est finalement liquidée quarante ans plus tard, de nouvelles installations particulièrement modernes ayant entretemps vu le jour.
Projet de Raoul Perrier, 1931.
Encre et gouache sur papier.
Bordeaux 206 M 34.
Pour doter la ville d’un équipement de bain de qualité, la municipalité décide d’organiser un concours en mai 1931.
L’emplacement est choisi : ce sera le site de l’ancienne école de dressage de la rue Judaïque. L’architecte de la Ville Jacques d’Welles établit un programme précis, intégrant espaces techniques et espaces de bains.
L’établissement devra ainsi disposer, outre des vestiaires individuels et communs, deux bassins, l’un couvert, l’autre à ciel ouvert. Des matériaux adaptés aux milieux humides et au nettoyage, béton, cailloux lavés, verre, faïence, sont préconisés.
L’établissement est inauguré en avril 1934.
Le succès est immédiat : modernité des lignes, performance des installations techniques, circulations des usagers, de l’air, de la lumière, tout y concourt.
Le bassin couvert s’ouvre largement sur l’extérieur, pour une parfaite communication avec le bassin d’été. Un plateau d’évolution gymnique arboré complète l’installation résolument sportive. Et la réalisation d’être régulièrement présentée dans la presse nationale spécialisée.
Pont sur le lit du Peugue, 1893.
Gravure de Léo Drouyn.
Bordeaux Fi VIII B 118.
Au XVIe siècle, les rues étroites et sinueuses font de la ville, mal éclairée et mal ventilée, un terrain propice aux épidémies.
Les jurats ordonnent de paver et nettoyer les rues, de canaliser les ruisseaux, d’assécher les marais.
Malgré ces mesures, les interdictions et amendes, malgré les travaux d’améliorations et d’embellissements du XVIIIe siècle, la ville reste insalubre et malsaine ; les habitants et artisans continuent de jeter leurs eaux fétides par les fenêtres et leurs immondices dans les rues et les ruisseaux.
On réglemente les professions d’artisanat, on interdit en 1759 de déverser les immondices dans la rivière, on définit en 1762 une police du nettoiement et de la propreté des rues.
J’étais sauvage, 2020.
Sculpture de Laurent Valéra.
Robinet et chaîne chromés argent.
Œuvre des dimanches d’été à la mer, bienfaisance pour les enfants bordelais, ca. 1930.
Affiche imprimée chez Pech d’après un dessin d’A. Digues.
Bordeaux Fi LII D 1.
Vers 1830, les stations balnéaires deviennent des lieux attractifs pour la villégiature et la santé.
Mais les villes d’eau n’existent encore que pour les grandes familles ; l’ouvrier aisé et le petit bourgeois se contentent des campagnes avoisinantes au Bouscat, à Caudéran, Talence, Pessac, Bègles ; le plus pauvre reste en ville.
Le Second Empire lance la mode des stations balnéaires. On considère alors tous les bienfaits du climat balnéaire ; une économie des bains se met en place, de la pratique des bains au délassement dans des établissements confortables, au fil des modes vestimentaires et des rites sociétaux.
Bateaux à vapeur depuis les embarcadères de la place des Quinconces de Bordeaux à Royan, puis train à partir de 1841 en direction du bassin d’Arcachon, acheminent les baigneurs.
Un siècle plus tard, à la belle saison, chacun voudra désormais prendre un bain de mer sous le soleil, en plein air, en liberté.
Plan manuscrit du port de Bordeaux, du pavé des Chartrons à la Bourse, fin XVIIIe siècle.
Aquarelle et encre sur papier.
Bordeaux Fi XXI A 7.
L’installation de bains flottants dans la rade est problématique : on craint l’encombrement du port, on se méfie du flux et du reflux de la rivière, on redoute les incendies. Ces constructions, éphémères, répondent pourtant aux besoins et attentes de la population. Les bains du Chapeau Rouge, des Chartrons et Orientaux s’inscrivent dans le paysage bordelais jusqu’en 1826, date à laquelle ils sont démolis pour laisser place aux monumentaux Bains des Quinconces.
Bordeaux, from the Inn Window, 1818.
Dessin à la plume, mine de plomb et sépia d’Henrietta-Ann Fortescue.
Bordeaux Fi XL B 757.
Les sieurs Pierre Poncet Fils et le baigneur parisien réputé Pierre Poitevin exposent en 1762 leur projet de créer des bains sur la rivière, sur le modèle de ceux établis un an plus tôt à Paris.
Ils reçoivent du roi Louis XV la confirmation d’un privilège d’exploitation, à compter du 1er avril 1763, pour une durée de dix ans. Un emplacement le long du parapet du Chapeau Rouge leur est attribué.
Le 9 août 1763, les constructeurs de navires de la maison Picot Père et Fils mettent à l’eau l’établissement. Le 20 août s’ouvrent ainsi les Bains publics du Chapeau Rouge, devant la place Richelieu. Ils sont agrandis et modifiés en 1778.
Cette vue des quais de Bordeaux constitue l’une des rares représentations des Bains flottants du Chapeau Rouge.
Plan du rez de chaussée de l'Institut Longchamps, 1880.
Dessin à l’encre rehaussé d’aquarelle de Guillaume Grelet.
Bordeaux Fi XXIII J 2.
Le docteur Paul Delmas mène de nombreux travaux sur l’hydrothérapie, discipline médicale importée d’Allemagne, et fonde le 1er janvier 1860 l’un des premiers établissements en France à traiter certaines pathologies avec de l’eau, le long de la rue Lechapelier : l'Institut hydrothérapique de Longchamps.
L’architecte Jacques Valleton en dresse les plans originaux. L’intention du docteur répond à un véritable projet scientifique, proposant des soins complets et variés. L’eau permet d’associer soins et détente. L’idée est d’offrir aux patients un établissement adapté, confortable, agrémenté de jardins.
Le 18 mai 1873 sont déposés les statuts de la Société anonyme des thermes de Longchamps, dont le siège se trouve n° 1 rue David-Johnston, au domicile de la famille Delmas, actionnaire.
L’activité cesse en 1901, la société est liquidée en 1903 et l’établissement vendu à la Ville le 28 juillet 1908. Il abrite aujourd’hui le lycée Montesquieu.
Bordeaux, from the Inn Window, 1818.
Dessin à la plume, mine de plomb et sépia d’Henrietta-Ann Fortescue.
Bordeaux Fi XL B 757.
Les sieurs Pierre Poncet Fils et le baigneur parisien réputé Pierre Poitevin exposent en 1762 leur projet de créer des bains sur la rivière, sur le modèle de ceux établis un an plus tôt à Paris.
Ils reçoivent du roi Louis XV la confirmation d’un privilège d’exploitation, à compter du 1er avril 1763, pour une durée de dix ans. Un emplacement le long du parapet du Chapeau Rouge leur est attribué.
Le 9 août 1763, les constructeurs de navires de la maison Picot Père et Fils mettent à l’eau l’établissement. Le 20 août s’ouvrent ainsi les Bains publics du Chapeau Rouge, devant la place Richelieu. Ils sont agrandis et modifiés en 1778.
Cette vue des quais de Bordeaux constitue l’une des rares représentations des Bains flottants du Chapeau Rouge.
Vue de la Garonne prise sous le quai de la Bourse, ca. 1821-1823.
Aquarelle et gouache de Louis Garneray (1783-1857).
Bordeaux Fi XL B 799.
Un nouvel acteur intervient, Maillot, lequel souhaite établir de nouveaux bains face à la Bourse, près de la cale du Chapeau Rouge, à proximité des bains du Chapeau Rouge.
Les plans attribués à l’architecte Michel-Jules Bonfin sont dressés le 7 mai 1798. L’autorisation est accordée le 16 août, malgré les protestations des concurrents, des capitaines de navires et négociants, de la police du port.
L’ouverture a lieu en avril 1800. Les bains apparaissent ici au centre de la représentation, en bordure du quai.
Ordonnance pour l’interdiction des bains de jour dans la rivière,
1759.
Registre de la Jurade.
Bordeaux BB 125.
À cette époque, les rivières sont souvent le seul lieu de baignade pour la grande majorité de la population.
Les scènes indécentes et les imprudences se multiplient à Bordeaux. Le 17 août 1758, la jurade interdit la baignade en ville, entre l’estey Majou et Bacalan, recommandant davantage les bains du côté des Queyries, où les courants sont moins forts et les eaux moins profondes.
Des cales sont expressément désignées pour les hommes et d’autres pour les femmes. Établir de vrais bains publics devient nécessaire.