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Comme lors des Jeux olympiques d’hiver de Grenoble, en 1968, puis ceux d’Albertville en 1992, la flamme olympique passera pour la troisième fois dans la métropole bordelaise le 23 mai prochain dans le cadre des JO de Paris 2024. L’occasion de se pencher sur les archives et plus particulièrement un ensemble de photographies conservées dans le fonds contemporain de la Ville de Bordeaux (Bordeaux 30 W).

 

C’est un jour d’effervescence pour les Bordelais le 4 janvier 1968. Malgré une pluie fine, la foule est au rendez-vous pour assister au parcours de la flamme olympique dans la ville. Celui-ci est ponctué de douze étapes festives mobilisant les clubs sportifs locaux pour finir par une cérémonie en grande pompe au Palais des Sports associant démonstrations sportives et divertissement chorégraphique.

 

En provenance de Brive, c’est depuis Cenon, que la flamme fait son entrée à 20h45 précise dans la capitale girondine. D'une hauteur de de 70 cm, la torche olympique est un flambeau en tôle cuivrée surmonté d'une vasque dont la partie supérieure est crénelée. Un morceau de tissu rouge recouvre en partie le manche. L'inscription « X^e Jeux Olympiques d'Hiver Grenoble 1968 » est frappée sur la vasque.

 

Les habitants se sont pressés nombreux le long du parcours pour acclamer les porteurs de flamme comme l’international hockey Stéphane Joinaud. C’est sous bonne escorte de gendarmerie et accompagnée d’une voiture radio en prévention d’éventuels incidents que le périple se poursuit.

L’arrêt place de la Comédie marque un temps musical dirigé par l’adjudant Billot. Puis le parcours devient équestre entre le square Jeanne d’Arc et la place Gambetta réunissant un public plus dense venue applaudir les cavaliers du centre hippique girondin. La course redevient ensuite pédestre et c’est l’athlète Monique Noirot, torche au poing qui conclut le parcours au milieu des clameurs jusqu’au Palais des sport. Point d’orgue de la soirée, l’arrivée de la flamme. Vingt et un anciens internationaux olympiques bordelais se passent la flamme de main en main. Moment d’émotion pour la Pessacaise et championne de gymnastique Pierrette Aymar qui allume le feu dans la vasque placée sur un piédestal en présence de nombreuses personnalités parmi lesquelles le préfet Gabriel Delaunay et son épouse, Joseph Lajugie, maire adjoint au sport ou encore le député Jean Valleix.

 

Cinquante-six ans plus tard, la métropole bordelaise accueille à nouveau la flamme olympique. De nombreuses animations sont prévues et un temps fort de célébrations organisé place des Quinconces se clôturera par un grand concert.