Non à la répression quotidienne et légale de l'homosexualité
Le mois des fiertés, initié par la Ville de Bordeaux depuis 2021, est l’occasion de présenter en ligne un document emblématique des fonds conservés aux Archives de Bordeaux Métropole sur l’histoire locale relatifs au mouvement gay et lesbien, LGBTQI+.
Bordeaux, à l’instar des grandes villes et au gré de l'acceptation par la société et de l'évolution des modes de vie, a développé un riche tissu associatif particulièrement dynamique qui a commencé à se structurer dans les années 1970.
Depuis 2018, les Archives de Bordeaux Métropole développent une active politique de collecte d’archives privées des mémoires LGBTQI+ afin de préserver et transmettre aux générations futures témoignages et documents qui appartiennent à notre histoire collective. Ces fonds sont consultables en salle de lecture selon les dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
L’affiche, intitulée « Non à la répression quotidienne et légale de l'homosexualité », bien que non datée précisément, illustre que les années 1970, malgré l’image de libération sexuelle qui leur est attachée, connaissent encore une discrimination entre hétéro et homosexuels en raison notamment de l’âge légal de la majorité sexuelle. Cette discrimination disparaît en 1982.
Elle est issue du fonds privés Bordeaux 334 S, entré aux Archives en 2018, témoignant de l’activité du Groupe de Libération Homosexuel (GLH) créé à Bordeaux en 1975 et actif jusqu’en 1979. Le donateur est l’un des quatre membres fondateurs de ce groupe œuvrant à des actions de sensibilisation.
Le fonds est constitué majoritairement de textes militants (articles de presse, tracts, lettres) auxquels s'ajoutent quelques photographies et affiches. Ce dernier distingue les archives relevant de l'activité spécifique du GLH Bordeaux de celles témoignant au-delà de la lutte militante homosexuelle.
